La Nouvelle-Aquitaine au Congrès mondial de la Nature

Organisé tous les quatre ans par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le Congrès mondial de la nature réunit l’ensemble de la communauté mondiale autour de la difficile question de la conservation de la nature. Le congrès, plus grand forum mondial de prise de décisions en matière d’environnement, rassemble aussi bien des représentants de la société civile que des peuples autochtones, des États et des autorités locales.

Partenaire historique de l’UICN depuis 2011 (avec l’ancienne Région Aquitaine), la Région Nouvelle-Aquitaine a participé de façon active au Congrès mondial de la nature organisé cette année à Marseille. Guillaume Riou, vice-président du Conseil régional en charge de la transition écologique, environnementale et de la biodiversité, est notamment intervenu lors de la journée dédiée aux collectivités territoriales, le 8 septembre.

Cette intervention a été l’occasion d’appuyer encore sur l'urgence de la reconquête de la biodiversité et d’échanger sur les mesures les plus efficaces. Au Congrès mondial de la nature, la Région Nouvelle-Aquitaine a rappelé ses engagements ambitieux, pris de longue date. Parmi ceux-ci, Néo Terra, la feuille de route destinée à accélérer la transition écologique et énergétique. Ou encore la création en 2017 d’Ecobiose, le comité scientifique multidisciplinaire sur les rôles de la biodiversité dans l’économie et la culture en Nouvelle-Aquitaine.

La feuille de route Néo Terra a été adoptée par les élus régionaux en 2019. Le Conseil régional élu en 2021 poursuit l’action engagée, en faisant de Néo Terra une démarche transversale qui concerne tous les domaines d’intervention de la Région : l’engagement citoyen, l’urbanisme, l’agriculture, l’énergie, l’habitat, la mobilité, les déchets… De même, les enjeux de la santé rejoignent les enjeux environnementaux, avec l’approche globale One Health.

Chef de file des collectivités pour les compétences liées à la biodiversité, la Région est déjà à l’œuvre dans la majorité des domaines pour lesquels la France s’est engagée lors de ce Congrès mondial de la nature : développer les aires protégées, protéger les océans, protéger les forêts, réduire la pollution plastique…

Comptant 5 parcs naturels régionaux, la Nouvelle-Aquitaine vise un objectif de 25 réserves naturelles régionales. Avec près de 600 sites gérés (réserves naturelles, sites Natura 2000, coteaux calcaires, landes, tourbières, étangs, forêts…), le conservatoire des espaces naturels (CEN) de Nouvelle-Aquitaine est le plus grand, en surface, de France : il compte quelque 20 000 hectares répartis sur les douze départements du territoire régional. A ces parcelles foncièrement maîtrisées, il faut ajouter plus 40 000 hectares pour lesquels le CEN intervient en assistance technique à la préservation de la biodiversité. Le CEN de Nouvelle-Aquitaine a acquis plus de 820 hectares supplémentaires en 2020, principalement dans le cadre de Néo Terra.

Ce rôle concret dans la conservation de la nature a pleinement été reconnu lors du congrès, qui confirme l’importance des autorités locales dans la protection de la biodiversité. Lors de la séance de clôture du Congrès de l’UICN, les membres participants ont adopté le Manifeste de Marseille. Le manifeste reconnaît le rôle des acteurs locaux, à l’échelle de leur territoire. Le texte précise que « l’action locale est un outil puissant pour le changement, qui vient compléter les mesures prises à d’autres niveaux ».

Cette reconnaissance va encore plus loin : en fin de congrès, l’UICN a adopté une motion pour inclure les collectivités locales dans la gouvernance de l’UICN. Cette réforme des statuts de l’Union va permettre aux Régions d’y adhérer. La Région Nouvelle-Aquitaine travaille déjà en partenariat avec le Comité français de l’UICN depuis 2011, et une nouvelle convention de partenariat jusqu’en 2024 est en préparation.