Changer les comportements pour la transition écologique

Aborder tous les champs des transitions ; ancrer les changements dans la durée, et surtout, dépasser la simple approche individuelle : c’est une nouvelle stratégie, innovante, que déploie la Région en faveur des transitions environnementales. L’objectif de cette stratégie est d’accompagner les changements de comportements et de pratiques.

Des solutions existent pour répondre en partie à l’érosion de la biodiversité ou à l’urgence climatique. Mais de nombreux freins empêchent leur généralisation à grande échelle. Présentée et votée lors de la séance plénière du 12 et 13 juin 2023, la stratégie régionale d’accompagnement aux changements pose un nouveau cadre d’actions et de méthodologie pour lever ces freins. Cette stratégie intègre trois principales évolutions :

• Les thématiques abordées sont élargies à l’ensemble des champs des transitions écologiques et énergétiques définis dans la feuille de route Néo Terra.
• Il s’agit de pérenniser les changements dans la durée, et non plus seulement de sensibiliser et faire prendre conscience des enjeux de transition.
• Au-delà des considérations individuelles, les freins au changement sont pris en compte à différentes échelles (au niveau des normes sociales par exemple) pour mieux être levés.

L’approche innovante de cette stratégie s’appuie sur deux volets :

• La sensibilisation et la mobilisation des citoyens, à différents niveaux (groupe social, société, environnement…).
• L’accompagnement au changement d’acteurs clés : décideurs, jeunes…

Les sciences sociales et comportementales démontrent que l’approche individuelle ne suffit pas à faire évoluer les comportements. Afin de parvenir à des résultats concrets, l’accompagnement au changement va être déployé sur quatre niveaux complémentaires :

• à l’échelle individuelle,
• à l’échelle du groupe social de chaque individu (le quartier, l’employeur, les autres entreprises d’une même filière sur un même territoire…)
• à l’échelle de la société (via la réglementation et les offres du marché),
• à l’échelle de l’environnement physique (à travers l’aménagement du territoire par exemple).

Dans la stratégie régionale mise en œuvre, la politique d’éducation à l’environnement va donc évoluer. Elle replace l’individu dans un groupe plus large, et se donne des objectifs de passage à l’action pour les transitions. Ainsi, cette stratégie permet de financer de l’ingénierie, de la formation ou des actions à destination d’un public cible.

Pour accélérer la transition écologique et énergétique, la nouvelle stratégie vise en priorité les « décideurs », c’est-à-dire les acteurs publics ou privés en mesure de mettre en œuvre un changement de pratique, de modèle économique, ou de modèle de développement. La stratégie régionale n’écarte pas les publics éloignés des sujets de transition environnementale : ces citoyens et citoyennes pourront être inclus à travers des projets inscrits dans leur territoire (comme les projets d’énergies renouvelables, ou de gestion des risques côtiers, par exemple). Enfin les jeunes, et particulièrement les lycéens, bénéficieront d’actions d’éducation sur la base des rapports Ecobiose (sur la biodiversité) et Acclimaterra (sur les conséquences du changement climatique).