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La Région Nouvelle-Aquitaine

Hotel de Région Nouvelle-Aquitaine
Séance plénière

Séance plénière des 17 et 18 octobre 2022

Temps de lecture 30 minutes

Trente-deux dossiers étaient inscrits à l’ordre du jour de cette séance plénière qui a rassemblé les conseillers régionaux à Bordeaux. Durant deux journées très denses, les élus ont débattu des orientations budgétaires 2023 et sur des délibérations concernant la transition écologique, l’apprentissage et la formation ou l'économie en Nouvelle-Aquitaine.

Modifié le mercredi 19 octobre 2022
  • #Collectivité territoriale

Ordre du jour

  • Rapport Néo Terra 2021, valant rapport développement durable de la Région Nouvelle-Aquitaine
  • Budget supplémentaire 2022 : budget principal, budget annexe agence régionale de l’innovation, budget annexe régie cinéma, budget annexe fonds européens, budget annexe service public local – production d’énergie photovoltaïque
  • Orientations budgétaires 2023
  • TICPE Grenelle : fixation des tarifs 2023 pour la fraction perçue en métropole sur les produits énergétiques autres que les gaz naturels et les charbons
  • Tarif des certificats d'immatriculation de véhicules (cartes grises) et suppression de l'exonération en faveur des véhicules dits « propres »
  • Lycées et autres établissements : fonctionnement des lycées et autres établissements publics locaux d'enseignement. Dotation globale de fonctionnement aux établissements publics locaux d'enseignement pour l'exercice 2023
  • Convention de partenariat « eau et agriculture » dans l'enseignement agricole du bassin Adour-Garonne
  • La stratégie scientifique du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine recherche, enseignement supérieur, transfert de technologie, diffusion de la culture scientifique
  • La stratégie régionale de la biodiversité
  • Convention de partenariat entre EDF et la Région Nouvelle-Aquitaine
  • Convention de partenariat avec l'office national des forêts
  • Feuille de route pour l’animation du volet déchets du SRADDET
  • Développement de l'apprentissage en Nouvelle-Aquitaine : bilan 2021 et convention de partenariat avec France Compétences 2022-2024
  • Stratégie régionale en faveur des tiers-lieux : pour des tiers-lieux de formation
  • Sécurisation des parcours de formation : évolution des aides régionales
  • Adaptation du contrat régional de filière dans les métiers du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration et prolongation des contrats régionaux de filière en 2023
  • Modification du règlement d'intervention : modalités d'accompagnement aux changements des territoires touristiques de Nouvelle-Aquitaine (ACTT)
  • Soutiens aux itinéraires cyclables touristiques et structurants : participation régionale aux actions collectives pluriannuelles de la VéloFrancette (V43), du Canal des deux Mers à Vélo (V80) et de la Vagabonde (V87)
  • Mise en place de la feuille de route transmission - reprise d'entreprises en Nouvelle-Aquitaine
  • Rapport d'observations définitives relatif au contrôle des comptes et de la gestion de la société d'économie mixte d'aménagement de Lot-et-Garonne (SEM47)
  • Augmentation de capital de la Compagnie d’aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG)
  • Tableau des emplois
  • Institution de bureaux de vote dans le cadre des élections professionnelles du 8 décembre 2022
  • Renouvellement de la convention entre le Ministère des Armées et la Région Nouvelle-Aquitaine.
  • Communication : délégation du Président pour ester en justice au nom de la Région Nouvelle-Aquitaine
  • Mardi 18 octobre 2022
  • Ferrocampus : point d’avancement, perspectives et validation du programme immobilier.
  • Portage foncier et immobilier en faveur de l'implantation d'une usine de dirigeables de fret-cargo à Laruscade (33)
  • Approbation de quinze contrats de développement et de transitions 2023-2025 : Sud Charente, Est Creuse, Périgord Noir, Bassin d’Arcachon Val de l’Eyre, Haute-Gironde, Adour Chalosse Tursan Marsan, Adour Landes Océanes, Haute-Lande Armagnac, Landes Nature Côte d’Argent, Albret, Vézère-Auvézère, Bocage Bressuirais, Niortais Haut Val de Sèvre, Sud Vienne, Châtaigneraie Limousine
  • Accompagnement de l’OPAH-RU de Castillon-la-Bataille
  • Démocratie, jeunesse et citoyenneté
  • Reprise de propriété du matériel roulant ferroviaire approbation de la convention de transfert de propriété
  • Conventions pluriannuelles d'objectifs dans le domaine de la culture et du patrimoine

Réunis à l’Hôtel de Région de Bordeaux en assemblée plénière, les élus régionaux ont eu à se prononcer sur 32 dossiers. Parmi les délibérations, le rapport Néo Terra 2021, sur la feuille de route du développement durable en Nouvelle-Aquitaine. Les élus ont également examiné la stratégie régionale scientifique (recherche, enseignement supérieur, transfert de technologie, diffusion de la culture scientifique), la stratégie régionale de la biodiversité, la feuille de route pour l’animation du volet déchets du SRADDET (schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires) ou encore la mise en place de la feuille de route Transmission-Reprise d'entreprises en Nouvelle-Aquitaine.
 

Regarder la séance plénière en direct

Rapport Néo Terra 2021

Le rapport Néo Terra, sur la situation de la Région en matière de développement durable pour l’année 2021, a été présenté par Guillaume Riou, vice-président en charge de la transition écologique, environnementale et biodiversité. 
Cette photographie pour l’année 2021 montre l’accélération de Néo Terra : un bilan financier des dossiers fléchés Néo Terra à la hausse, une organisation interne qui se structure, des demandes de labellisations régulières qui alimentent la notoriété de la stratégie. 
Plus que jamais, les évènements majeurs des deux dernières années (pandémie Covid, guerre en Ukraine, répétition d’évènements climatiques extrêmes) engagent la Région à poursuivre ses efforts. Ces graves crises incitent à produire mieux et différemment, à relocaliser et à valoriser par l’économie circulaire nos ressources et richesses naturelles

Décisions modificatives sur le budget 2022 et orientations budgétaires 2023

Les décisions modificatives sur le budget 2022 et les orientations budgétaires pour 2023 ont marqué la première journée de cette séance plénière. Elles sont naturellement fortement impactées par le contexte de crise énergétique et d’inflation.

Budget supplémentaire

Comme pour chaque budget, l’ajustement du budget en cours d’exercice a pris en compte des dépenses qui n’avaient pu être prévues au budget primitif. Présenté par Sandrine Derville et approuvé par les conseillers régionaux, le budget supplémentaire doit permettre de faire face à l’augmentation des dépenses régionales liées au contexte d’inflation et de crise énergétique. Le budget primitif de la Région repose sur une stratégie de maîtrise des dépenses de fonctionnement, tout en maintenant l’effort d’investissement à un niveau élevé pour engager les grands projets de mandature et répondre aux besoins des territoires.

Ce budget supplémentaire confirme cette stratégie budgétaire et prévoit les adaptations nécessaires au contexte d’inflation forte, de crise énergétique et à l’impérieuse accélération de toutes les transitions. Les dépenses nouvelles inscrites à ce budget sont de 112 millions d’euros.

Orientations budgétaires 2023

Autre exercice obligé de la collectivité : le débat d’orientations budgétaires qui se tient dans les dix semaines qui précèdent le vote du budget primitif. Il permet au président du Conseil régional de présenter les priorités pour l’année à venir et des informations relatives à la situation financière de la collectivité. Ce moment institutionnel offre aux conseillers régionaux l’opportunité de débattre et d’exprimer leurs points de vue sur les éléments présentés.  

Transports : l’ouverture à la concurrence largement débattue

Le sujet de l’ouverture à la concurrence des services de transport ferroviaires a été très largement débattu tout au long de la plénière et fera l’objet de débats et de groupes de travail afin de préparer la transition impliquée par la nouvelle réglementation. La Région se conformera au nouveau cadre légal tout en rappelant son attachement à un service public et à la qualité de l’offre ferroviaire TER.

Anticiper les transitions et préserver le cadre de vie

Les transitions environnementales, climatiques et énergétiques s’accélèrent, impactant les Néo-Aquitains dans leur quotidien. Elles nécessitent de renforcer le volet « adaptation et accompagnement » des actions de la Région avec l’esprit d’anticipation et d’innovation qui la caractérise.

  • One Health : agir globalement en faveur de toutes les transitions.
  • Respecter les ressources naturelles, par une alimentation saine et accessible, par la santé et la vitalité des territoires.
  • Faire face aux enjeux liés à la raréfaction de l’eau et sa dégradation.
  • Réduire les déchets et accélérer leur valorisation.
  • Soutenir les entreprises qui cherchent à diminuer leur consommation et à faire évoluer leur pratique d’achat d’électricité.
  • Renforcer le réseau des territoires exemplaires (Territoires à Energie Positive) et aider les autres territoires à y venir, en lien avec les nouveaux contrats de territoire.
  • Développer de la production des énergies renouvelables via notamment la biomasse.
  • Déployer des mesures du Pacte alimentaire, notamment pour que les cantines des lycées de Nouvelle-Aquitaine soient approvisionnées à 60% en produits locaux de qualité, dont 30% de produits bio.
  • Favoriser la souveraineté alimentaire respectueuse de l’environnement et de la santé des agriculteurs.
  • Toutes les aides aux investissements feront l’objet d’une éco-conditionnalité pour mieux orienter l’agriculture.
  • Développer une politique globale de décarbonation des mobilités.
  • Améliorer les mobilités du quotidien en défendant le rail et en verdissant sa flotte (maillage territorial par les petites lignes et grands projets structurants de modernisation pour renforcer les mobilités bas carbone).
  • Poursuivre la correction des déséquilibres territoriaux, par la mise en œuvre du SRADDET et par une politique contractuelle volontariste avec 51 territoires régionaux et 7 territoires en mutation économique (CADET).
Accélérer le développement d’une économie responsable et décarbonée

L’innovation a toujours été l’ADN de la Région, et plus que jamais celle-ci doit être au service de la sobriété dans la consommation des ressources, du renforcement de l’adaptation et de l’ancrage territorial.

  • Reconquérir la souveraineté néo-aquitaine et préparer l’avenir des entreprises sur le territoire.
  • Favoriser le numérique responsable dans les entreprises et accélérer le développement de solutions numériques au service de la transition énergétique des entreprises et de l’agro-écologie.
  • Répondre aux défis du réchauffement climatique en soutenant l’économie circulaire et les produits biosourcés qui développent résilience et souveraineté industrielle
  • Donner la priorité aux projets de relocalisation de productions stratégiques ou à fortes valeur ajoutée, avec une innovation responsable sur le plan environnemental et social.
  • Soutenir l’innovation sociale, avec l’économie sociale et solidaire (ESS) pour maintenir l’attractivité de la région sur l’ensemble des secteurs et répondre aux enjeux sociaux, sociétaux et aux besoins des territoires.
  • Permettre à l’offre touristique de se moderniser pour s’adapter aux attentes nouvelles tout en continuant à faire de la Nouvelle-Aquitaine une destination attractive.
  • Accompagner l’économie culturelle, en lien avec les agences régionales et réseaux pour mieux accompagner tous les acteurs.

Renforcer les engagements en faveur de l’emploi et de la formation

La Région fera de la formation une des priorités pour les salariés, la jeunesse, les demandeurs d’emploi. Former aux métiers de demain, c’est aussi protéger les emplois avec une attention toujours particulière sur les valeurs et le sens au travail.

  • Renforcer l’action de la Région en faveur de l’emploi et du recrutement des entreprises.
  • Comprendre et anticiper les besoins et les mutations du monde du travail avec des contrats régionaux de filières.
  • Renouveler la convention de partenariat entre la Région et Pôle emploi.
  • Renouveler le Contrat de plan régional de développement des formations et de l’orientation professionnelle (CPRDFOP), la stratégie régionale de formation professionnelle et le Programme régional d’accès à la formation et à la qualification des personnes handicapées (PRAFQPH).
  • Prolonger le Pacte régional d’investissement dans les compétences jusqu’au 31 décembre 2023.
  • Apprentissage : s’appuyer sur une approche partenariale et régionale avec la carte des formations afin de sécuriser et renforcer la qualité des parcours.
Embarquer toutes les générations dans la mise en œuvre des transitions

La qualité de vie et la vitalité des territoires reposent pour partie sur la jeunesse, sur le lien générationnel et l’accès au service public. Elles reposent sur la possibilité d’étudier au plus proche de chez soi, dans de bonnes conditions.

  • L’éducation et les conditions de vie et d’étude au lycée bénéficieront d’une impulsion forte en 2023.
  • Investir dans les lycées (amélioration du bâti, géothermie) tout en conservant un maillage fin et cohérent avec la carte des formations.
  • Investissement culturel sur les territoires.
  • Sport : accompagner la coupe du monde de rugby aux côtés des partenaires sportifs et culturels.
Une trajectoire budgétaire impactée par l’inflation et le choc énergétique

Cette nouvelle crise – géopolitique, écologique et énergétique, mais aussi sociale et économique – tout comme celle de la COVID-19, prouve combien les axes politiques portés par la Région sont une obligation dans le monde actuel : reconquérir la souveraineté industrielle et technologique, être en capacité de se passer des énergies fossiles et d’infléchir grandement la baisse des besoins énergétiques, et préparer les compétences nécessaires demain pour y parvenir. En soutenant ceux qui créent tout comme ceux qui souffrent.

Cette crise impacte directement la collectivité : la Région doit, elle aussi, faire face à l’envolée des prix énergétiques ainsi qu’à l’inflation. Cette situation va peser sur les finances régionales et se traduire par une dégradation des ratios d’épargne et de désendettement. Si la TVA a été dynamique en 2022 en raison de l’inflation, l’évolution des ressources régionales en 2023 ne permettra pas d’absorber ces surcoûts.

Dans ce contexte, des choix politiques doivent être pris.

La Région Nouvelle-Aquitaine se saisit de la situation de fragilisation de nombreuses familles. Elle fait le choix, pour 2023, de ne pas augmenter les tarifs de la demi-pension et de l’internat dans ses lycées, pour maintenir le pouvoir d’achat des familles. Une expérimentation a par ailleurs été lancée en 2022 sur la tarification solidaire, basée sur les ressources des familles, et devrait conduire à une réflexion d’ensemble pour l’année 2024. Ces choix impliquent de trouver des leviers de financement autres que l’emprunt.

Afin de tenir compte de l’érosion des recettes des cartes grises, et après des tarifs inchangés depuis 2016, la Région a donc voté une hausse modérée du tarif (+4 euros/CV) et une suppression de l’exonération pour les véhicules hybrides à compter du 1er janvier 2023. Ces chiffres la positionnent dans la moyenne des autres Régions.

Enseignement supérieur, recherche

La Région Nouvelle-Aquitaine fait évoluer en continu les modalités d’intervention de sa politique scientifique tout en confortant le socle des valeurs fondamentales de sa stratégie, définies dans le Schéma régional de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (SRESRI). Les priorités stratégiques de la politique scientifique et technologiques sont tournées vers les grands enjeux actuels de transitions sociétale, environnementale, énergétique, numérique...

« Ce choix stratégique est guidé par l’urgence à agir face aux risques environnementaux, ceux liés à la santé globale et ceux qui découlent des enjeux géostratégiques pour mieux accompagner les transitions sociétales essentielles de notre territoire et inspirer de nouvelles politiques publiques, y compris au-delà de l’espace régional », a expliqué Gérard Blanchard, vice-président du Conseil régional en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les élus régionaux ont ainsi adopté les axes prioritaires de cette politique scientifique ainsi que les dispositifs d’intervention associés, avec notamment la mise en place d’un soutien à des programmes scientifiques régionaux de grande ambition.

  • Préserver les ressources vitales et agir pour les biens communs : eau, énergie, qualité de l’eau, problématiques de submersion.
  • Conforter la résilience du territoire dans un contexte d’incertitude : géostratégie ; industrie et résilience ; indépendance et souveraineté ; réindustrialisation ; ressources clé pour la microélectronique et la pharmacologie ; sécurité numérique et souveraineté numérique.
  • Garantir la santé des « socio-écosystèmes » : une seule santé animale, végétale, humaine.
  • Réduire les inégalités, les précarités et les discriminations : accès à l’enseignement supérieur, santé des étudiants, logement, sites déconcentrés, diffusion de la culture scientifique…
  • Territoires d’innovations : vers un nouveau socle technologique régional.

La stratégie régionale biodiversité en Nouvelle-Aquitaine

Dans la droite ligne de Néo Terra, sa feuille de route dédiée à la transition écologique et énergétique en Nouvelle-Aquitaine, la Région souhaite se doter d’une stratégie d’intervention ambitieuse visant à contribuer efficacement à la protection de la biodiversité. Celle-ci a été adopté en plénière. Cette stratégie régionale pour la biodiversité du territoire est copilotée avec l’Etat pour 10 ans (2023-2032).
Deux structures relais sont particulièrement identifiées pour être des appuis directs de la Région dans la mise en œuvre de cette politique : l’Agence régionale de la biodiversité et le Conservatoire d’espaces naturels Nouvelle-Aquitaine.

Un partenariat s’est développé aussi sur le long terme avec les structures naturalistes, en particulier les associations de protection de la nature et de l’environnement agréées, ou encore les conservatoires botaniques nationaux.

Convention de partenariat avec l’Office national des forêts

Afin de continuer à protéger et à valoriser les forêts de Nouvelle-Aquitaine et les filières économiques qui y sont associées, la Région et l’Office national des forêts (ONF) ont décidé de renouveler leur collaboration. Les élus régionaux ont voté un partenariat pour la période 2022-2027 axé sur la gestion durable de la ressource forêt.

Dans la continuité du partenariat noué depuis 2014, le Conseil régional et l’Office national des forêts (ONF) souhaitent consolider leur collaboration. Ce partenariat est renouvelé pour la période 2022-2027 et portera les ambitions convergentes autour de quatre axes :

  • la gestion des risques naturels,
  • le soutien à la filière forêt bois,
  • le renforcement des fonctions sociales de la forêt et du dialogue entre la filière et la société,
  • la préservation des fonctionnalités écologiques des écosystèmes forestiers.

Prévention des déchets

Une feuille de route a été votée par les élus pour réduire la quantité de déchets produits et mobiliser tous les acteurs.

Le plan régional de prévention et de gestion des déchets Nouvelle-Aquitaine a été intégré, en décembre 2019, au Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) en tant que volet déchets. Il s’agit pour la Région de définir sa politique d’animation et d’accompagnement des acteurs de la prévention et la gestion des déchets afin d’atteindre les objectifs du plan. Cette politique participe entièrement à la mise en œuvre de Néo Terra, la feuille de route du Conseil régional pour accélérer la transition écologique et énergétique, au titre de l’ambition 7 : « faire de la Nouvelle-Aquitaine un territoire tendant vers le zéro déchet à 2030 ».

La Région a, d’ores et déjà, réalisé de nombreuses actions – appels à projets notamment – visant à soutenir la prévention des déchets et a lancé depuis 2021 l’organisation d’ateliers techniques à destination des intercommunalités.

Cependant, à l’échelle régionale, les travaux de l’observatoire des déchets montrent une évolution en matière de réduction inverse à celle attendue. Face à ces constats et pour atteindre les objectifs du volet déchets du SRADDET, les élus régionaux ont voté la mise en œuvre d’une feuille de route pour amplifier son intervention.

La feuille de route pour l’animation du volet déchets du SRADDET se décompose en 6 volets :

  • l’accompagnement technique et financier,
  • l’animation d’un réseau d’échange,
  • une convention d’objectifs avec les territoires,
  • un nouvel appel à projets,
  • un Plan zéro pollution plastique,
  • une sensibilisation et un accompagnement au changement de comportement.

Développement de l'apprentissage en Nouvelle-Aquitaine

Apprentissage en Nouvelle-Aquitaine : bilan 2021 et convention de partenariat avec France Compétences 2022-2025

L’apprentissage en France, sous l’effet d’aides publiques massives et d’une libéralisation de son fonctionnement, connaît une progression record depuis 2020. Le nombre des entrées en apprentissage a ainsi quasiment doublé en 2 ans. Si un tel développement contribue à valoriser une voie de formation longtemps minorée et à augmenter le taux d’emploi des jeunes, il n’en demeure pas moins qu’il s’opère aujourd’hui au prix d’une forte dégradation des comptes publics et d’une dérive par rapport aux objectifs initiaux de l’apprentissage. En effet, France Compétences, l’institution nationale publique chargée de la régulation et du financement de la formation professionnelle et de l’apprentissage, accumule, selon la Cour des comptes, les déficits (4,6 milliards d’euros en 2020, 3,2 milliards en 2021 et probablement 5,9 milliards en 2022).

« Dans ce contexte, la Région reste plus que jamais engagée dans un développement de l’apprentissage au travers de feuille de route régionale en agissant sur plusieurs leviers : la qualité des formations, car ce développement ne peut pas être abordé uniquement de façon quantitative, doublé d’une logique d’aménagement du territoire et de soutien aux filières économiques, sans oublier la modernisation des organismes », rappelle Karine Desroses, vice-présidente du Conseil régional en charge de la formation professionnelle, de l'apprentissage et de l'emploi.

Face au développement exponentiel de l’apprentissage mais aussi aux interrogations quant à l’équilibre du nouvel écosystème, la Région Nouvelle-Aquitaine reste plus que jamais engagée dans un développement de l’apprentissage au travers de sa feuille de route régionale en agissant sur trois leviers :

  • la qualité des formations par apprentissage au travers de son label régional « l’apprentissage en Nouvelle-Aquitaine »,
  • le soutien aux formations par apprentissage dans une double logique d’aménagement du territoire et de soutien aux filières économiques stratégiques,
  • la modernisation des organismes de formation en dotant les territoires de moyens immobiliers et mobiliers favorisant l’attractivité des formations et l’amélioration des conditions d’apprentissage.

Pour des tiers-lieux de formation et viviers de compétences

Les tiers-lieux sont les nouveaux lieux du lien social, de l’émancipation et des initiatives collectives. Ils se sont développés grâce au déploiement du numérique partout sur le territoire national (2 500 au total). La Région Nouvelle-Aquitaine porte depuis une dizaine d’années une politique volontariste en faveur du développement des tiers-lieux. Au nombre de 10 en 2012, les tiers-lieux néo-aquitains sont aujourd’hui près de 300 répartis dans les territoires, majoritairement ruraux.

Le dynamisme du réseau des tiers-lieux, comme leurs modes de fonctionnement, les activités qu’ils déploient ou encore les publics qu’ils accueillent en font des acteurs sur lesquels la Région Nouvelle-Aquitaine souhaite s’appuyer pour déployer un réseau d’accompagnement et de formation de proximité.
Cette volonté a été actée par les élus réunis en plénière : « Les tiers-lieux constituent un levier pour diversifier les lieux de formation, faciliter l’accès des publics et faire émerger des solutions et des approches pédagogiques innovantes », rappellent Karine Desroses et Mathieu Hazouard, respectivement vice- présidente du Conseil régional en charge de la formation professionnelle, de l'apprentissage et de l'emploi, et conseiller régional délégué aux enjeux numériques.

Quelle stratégie régionale 2022-2024 ?

  • Finaliser le maillage territorial dans les zones en carence : l’objectif global étant que tous les Néo-Aquitains disposent d’un espace de travail partagé et collaboratif à moins de 20 mn de chez eux.
  • Consolider le secteur des tiers-lieux en renforçant leur ancrage territorial.
  • Travailler autrement, c’est aussi se former autrement, près de chez soi.

Lancement d’un appel à projets « Tiers-lieux et formation »

Cet appel à projets doté d’un budget de 4,5 millions d’euros vient répondre à l’enjeu de coopération entre les tiers-lieux et les acteurs de la formation, comme de l’orientation et de l’emploi, pour apporter des solutions et des approches innovantes aux besoins de compétences des publics et des territoires. Cet appel à projets a pour objectifs de :

  • Faciliter l’accès des actifs à la formation grâce au développement d’espaces capables d’accueillir des apprenants.
  • Favoriser le rapprochement et les échanges entre acteurs qui interviennent dans le champ de la formation professionnelle, de l’orientation et de l’emploi et leur donner la possibilité de tester de nouvelles méthodes et ressources pédagogiques.

Nouvelles aides pour la formation professionnelle

Afin de sécuriser les parcours de formation des demandeurs d’emploi, de nouvelles mesures pour faciliter l'insertion professionnelle vers les métiers qui recrutent ont été votées par les conseiller régionaux.

Les demandeurs d’emploi sont souvent exposés à une plus grande précarité et les premiers impactés par les conséquences de la hausse des prix. L’inflation progresse avec les coûts de l’énergie et, dans le même temps, le taux de chômage a significativement baissé. En Nouvelle-Aquitaine, il est de 6,5 %, soit un niveau proche du plein emploi. Cette situation vient par voie de conséquence accentuer les freins financiers à l’entrée en formation, déjà identifiés en matière de transport et de restauration par exemple. Dès lors, il s’agit de sécuriser les parcours de formation des demandeurs d’emploi pour leur permettre de s’insérer professionnellement.

Dans le prolongement du Pacte régional d’investissement dans les compétences, le Plan de réduction des tensions de recrutement adopté le 7 février dernier est venu amplifier les engagements de la Région en faveur de la formation et de l’emploi. Trois nouvelles mesures venant en complément de celles adoptées en juin dernier sont aujourd’hui mises en place :

  • une prime à l’entrée en formation à hauteur de 1 000 euros,
  • une revalorisation de 4 % de la rémunération régionale des stagiaires de la formation professionnelle,
  • une nouvelle adaptation du cadre d’intervention, pour une meilleure efficacité.

Feuille de route Transmission-Reprise d'entreprises

Le Conseil régional a voté la mise en place d’une feuille de route Transmission-Reprise d’entreprises en Nouvelle-Aquitaine. La mise en œuvre de cette feuille de route nécessitera l’implication de tous les acteurs économiques de proximité (consulaires, notaires, avocats, agents immobiliers, experts-comptables, banques), sous l’impulsion des collectivités territoriales.

« La construction d’une feuille de route Transmission-reprise d’entreprises en Nouvelle-Aquitaine, associant tous les acteurs, vient affirmer l’action régionale et créer un éco-système dynamique. L’action régionale est particulièrement ciblée sur l’industrie, l’artisanat et l’agriculture », résume Colette Langlade, conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine déléguée à la transmission et à la reprise d'entreprises.

D'ici dix ans, plusieurs dizaines de milliers d’entreprises de l’industrie, du BTP, de l'artisanat ou du commerce seront à céder. La transmission-reprise des entreprises est ainsi un enjeu de conservation des compétences, des savoir-faire, des emplois, du maintien des activités et des services de proximité, participant à l’équilibre des territoires. Pourtant, avec moins de 10 % des nouvelles immatriculations, la reprise d’entreprise reste en marge alors qu’elle offre de véritables atouts en comparaison de la création, à savoir :

  • un taux de survie des entreprises reprises supérieur aux créations ex nihilo ;
  • un niveau de rentabilité plus rapide ;
  • des compétences et savoir-faire déjà existants ;
  • un ancrage territorial ;
  • une opportunité pour l’entreprise d’engager des changements en profondeur et de franchir un cap dans son développement.

Ainsi, il est indispensable d’anticiper et d’accompagner les transmissions, notamment par les salariés eux-mêmes. Cette feuille de route a pour ambition de renforcer l’intervention régionale comme chef de file sur cette thématique, et de définir les pistes d’actions prioritaires pour répondre à cet enjeu régional.

Ferrocampus : point d’avancement

Le programme Ferrocampus a franchi cette année des étapes clés dans sa mise en œuvre. Dans la continuité de la délibération du 13 décembre 2021, le président Alain Rousset a proposé d’apporter, à travers une communication, un point de situation sur la progression de ce projet phare désormais reconnu d’intérêt national par l’Etat au travers de sa stratégie d’accélération « France 2030 ».

Parmi les éléments marquants :

  • La Région va prochainement prendre possession des premiers espaces sur le site de Saintes pour les mettre à disposition de l’association Ferrocampus.
  • La programmation immobilière se finalise avec notamment la perspective du lancement de la phase de maîtrise d’œuvre dès le début 2023.
  • L’association Ferrocampus réunit désormais 48 adhérents et déploie ses actions dans le cadre de son mandat de service d'intérêt économique général (SIEG) signé avec la Région en juin 2022.
  • La Région Nouvelle-Aquitaine est désormais lauréate de deux projets d’innovation de l’appel à manifestation d’intérêt « Digitalisation et décarbonation des transports », porté par le Ministère des transports. 

Les premières formations sont organisées dans le cadre du Campus des Métiers et des Qualifications. Le label a été attribué par le Ministère de l’éducation nationale en 2021, avec comme objectif de candidater dès l’année prochaine au label « Excellence ».

Implantation de l’usine Flying Whales à Laruscade (33)

Les élus ont approuvé la signature d’un protocole d’accord tripartite, avec la Communauté de communes Latitude Nord Gironde et la société Flying Whales, pour le montage juridique et financier du projet d’implantation à Laruscade d’une usine de dirigeables de fret-cargo.

L'activité de production sur ce site de plus de 50 hectares participera au dynamisme du tissu industriel du territoire et permettra la création de 200 à 300 emplois qualifiés. 

« C'est un projet de rupture auquel nous avons cru d'entrée, et dans lequel nous avons investi », a déclaré Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. « Il nous fait entrer dans l'ère du transport durable de marchandises, preuve de la capacité du secteur aéronautique, spatial et défense à prendre en compte la transition écologique. La future usine sera installée dans le nord de la Gironde, à Laruscade. C'est un acte majeur de notre volonté d'aménagement industriel du territoire. »

Principal partenaire de l’entreprise, la Région accompagne l’implantation de Flying Whales dans le financement – avec d’autres partenaires – de son site de production. Elle sera aussi en mesure de soutenir les phases de recrutement et de formation des salariés de l’entreprise. À terme, plus de 200 salariés devraient rejoindre le site, qui devrait être exploité pendant au moins 30 ans, pour un investissement de 80 millions d’euros. Ce sera le seul site de production en France, dédié à la production du LCA60T (Large Capacity Airship 60 Tons, NDLR) pour le marché européen. Outre ces emplois directs, deux entreprises néo-aquitaines seront mobilisées lors de la phase de production : Epsilon Composite, à Gaillan-en-Médoc (Gironde), pour la structure rigide du dirigeable en composite, et Reel à La Rochelle (Charente-Maritime), pour le système de levage de charge.

Territoires : 14 contrats de développement et de transitions

Cette délibération votée par les élus poursuit l’engagement de la nouvelle génération de contrats par l’adoption de 14 contrats de développement et de transitions.

Ces contrats de développement et de transitions ont une durée de 3 ans (2023 à 2025 et 2026 en année de transition). Ils favorisent la territorialisation de Néo Terra et l’engagement pour les transitions, affirment le soutien à la ruralité et proposent une approche renouvelée des vulnérabilités : avec un indicateur, le revenu disponible médian par unité de consommation. Cette démarche ascendante s’appuie sur les projets des territoires.

Des territoires variés, engagés dans une coopération territoires-Région

  • Sud Charente,
  • Est Creuse,
  • Périgord Noir,
  • Bassin d’Arcachon Val de l’Eyre,
  • Haute-Gironde,
  • Adour Landes Océanes,
  • Haute-Lande Armagnac,
  • Landes Nature Côte d’Argent,
  • Albret,
  • Vézère-Auvézère,
  • Bocage Bressuirais,
  • Niortais Haut Val de Sèvre,
  • Sud Vienne,
  • Châtaigneraie Limousine

Des projets concrets

  • La création du SMICVAL Market de l’Estuaire : un outil territorial en faveur de l’économie circulaire (Haute-Gironde).
  • La création d’un centre d’excellence en agroécologie au château de Buzet (Albret).
  • L’Atelier des transitions et de l’innovation territoriale : fabrication pour la filière locale bois châtaignier à Pageas (Chataigneraie limousine).
  • La création d’un pôle économique, numérique et de formation à Montmoreau (Sud Charente).
  • La réhabilitation de logements pour la revitalisation du centre bourg de Lubersac (Vézère-Auvézère).
  • Des maisons de santé pluriprofessionnelles : comme par exemple à Nueil-Les-Aubiers (Bocage Bressuirais).

Education à la citoyenneté : vers une nouvelle instance participative

Education à la citoyenneté : la Région renforce son partenariat en faveur de la démocratie scolaire et va plus loin en créant une instance participative à destination des jeunes.

La forte abstention de la jeunesse lors des dernières élections a montré une défiance à laquelle il convient de répondre. Les élus ont approuvé en séance plénière la mise en place d’une nouvelle instance participative de la jeunesse dès 2023 qui participera au processus d’éducation à la citoyenneté.

De 2017 à 2021, la Conférence Territoriale de la Jeunesse a été l’outil de concertation avec les jeunes, les acteurs de la société civile et les partenaires institutionnels pour coordonner les politiques jeunesse. Aujourd’hui, la Région Nouvelle-Aquitaine va plus loin avec la mise en place d’une instance participative régionale de la jeunesse qui va apporter une dimension complémentaire, en permettant aux jeunes de bénéficier pleinement d’un lieu d’exercice de la citoyenneté, tout en les faisant participer directement à la construction des politiques publiques régionales. Cette instance sera mobilisée prioritairement sur certaines thématiques intéressant la jeunesse, en lien avec les compétences et les objectifs régionaux : environnement, climat, biodiversité, urgence énergétique, innovation, création d’activités, ESS, mobilités, accès au logement, égalité femmes-hommes, coopération européenne et internationale, accès à la culture, santé, alimentation, éducation, lutte contre le décrochage scolaire.

Télécharger le procès verbal et le relevé de décisions légalisé

Les coordonnées de la Région

Région Nouvelle-Aquitaine
Hôtel de Région 14, Rue François de Sourdis CS 81383 33077 Bordeaux Cedex 05 57 57 80 00
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Maison de Poitiers 15, rue de l'Ancienne Comédie CS 70575 86021 Poitiers Cedex 05 49 55 77 00
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