Elues et élus du Conseil régional ont adopté le budget primitif pour l’année 2026 lors de la séance plénière du 18 décembre 2025. Dans un contexte national instable, ce budget de 3,353 milliards d’euros se veut lucide et courageux.
Face à un contexte budgétaire contraint, la Région Nouvelle-Aquitaine aurait pu céder à une logique purement comptable : réduire ses ambitions, arrêter des dispositifs, renoncer à des politiques structurantes… La Région fait un autre choix : même dans une trajectoire à la baisse (3,3 milliards d’euros en 2025 contre 3,5 milliards en 2024), ce budget 2026 préserve l’essentiel et maintient un cap cohérent autour de priorités fortes.
« Une Région qui protège, relie et émancipe les territoires. »
Le budget primitif 2026
Dépenses : 3,353 milliards d’euros, dont
- Développement économique et emploi : 467,8 millions
- Jeunesse : 902,2 millions
- Aménagement du territoire : 620,2 millions
- Transition énergétique et écologique : 644,5 millions
Recettes prévisionnelles estimées : 3 milliards d'euros, dont
- Fiscalité : 2,19 milliards
- Financement de la formation professionnelle et de l'apprentissage : 240,1 millions
- Autres recettes : 183,1 millions
- SPIIT (société pour le transport ferroviaire) : 148,8 millions
- Fonds européens : 171,1 millions
- Dotations de l'Etat : 99,6 millions
Les axes prioritaires du budget 2026
Renforcer les souverainetés industrielles, agricoles et énergétiques
La Région reste moteur de la réindustrialisation : la Nouvelle-Aquitaine est une des premières régions de France pour la création de sites industriels, avec l'ouverture de 8 sites au premier semestre 2025 (selon le baromètre industriel de l’État). Aussi, près de 193 millions seront consacrés à l’accompagnement des entreprises, à l’innovation et aux technologies décarbonées. Le secteur agricole bénéficiera de 70 millions, en hausse de plus de 10 %, pour soutenir l’installation des jeunes agriculteurs et la transition agroécologique.
- 69,84 millions dédiés à l’agriculture
- 197 millions dédiés à la formation professionnelle continue
- 67,72 millions dédiées à la recherche, l’innovation et start-up
Protéger les habitants et les milieux naturels
La Région amplifie son approche « une seule santé » (One Health), au croisement des santés humaine, animale et environnementale. Le budget 2026 consolide ses efforts à hauteur de 58 millions pour l’énergie et l’environnement : biodiversité, ressource en eau, transition énergétique.
- 564,34 millions dédiés aux mobilités durables et intelligentes
- 45,85 millions dédiés à la transition énergétique et l’adaptation aux changements climatiques
- 20,05 millions dédiées à la biodiversité, aux PNR (parcs naturels régionaux) et à Natura 2000
Faciliter l’accès à l’emploi, à la formation et aux mobilités
La formation des demandeurs d’emploi reste prioritaire mais ajustée au regard du désengagement de l’Etat. La politique de soutien aux praticiens de demain est poursuivie à hauteur de 120,8 millions d’euros pour les formations sanitaires et sociales avec le souci constant d’assurer un maillage territorial équilibré. Cette politique est susceptible d’être adaptée selon les financements de l’Etat (au titre du Ségur de la Santé). Sur le volet des transports, la Région poursuivra la modernisation du réseau régional de transport avec un effort majeur.
- 32 lignes de TER, 240 lignes de cars interurbains et 6 500 circuits scolaires
- Plus de 1 milliard d’euros pour moderniser le réseau TER, assurer l’offre de transport ferroviaire, interurbaine et scolaire
Donner à la jeunesse les moyens de réussir
Rénovation des lycées, gratuité des manuels scolaires, tarification solidaire, soutien à la vie lycéenne, nouveaux « campus des talents et des territoires »… La Région continue d’investir dans la jeunesse, qui demeure au cœur des compétences régionales.
- 226,90 millions dédiés à la vie quotidienne de la jeunesse
- 150,77 millions dédiés aux lycées (bâtiments)
- 35,43 millions dédiés à l’apprentissage
Des dépenses à la baisse
Les dépenses de la Région sont revues à la baisse, soit moins 82 millions d'euros. A cela s'ajoute la réduction des autorisations nouvelles : moins 99 millions d'euros en fonctionnement et moins 131 millions d'euros en investissement (hors transports). Ce travail de maîtrise a été réalisé secteur par secteur, et guidé par 4 principes :
- Ne plus compenser les désengagements de l’Etat ou assumer à sa place ses responsabilités.
Notamment sur le Pacte de formation professionnelle, où l’engagement de l’Etat baisse de 15 millions d’euros en 2026. De même, concernant le réseau ferré, la Région renvoie la responsabilité des travaux d’urgence à l’opérateur ferroviaire, sur la base des péages qu’il encaisse. - Partager la contrainte avec les partenaires en fonction de leurs capacités.
L’écosystème régional doit être partie prenante, en fonction de ses capacités et fragilités propres, de l’effort financier opéré par la Région. - Mobiliser pleinement les fonds européens.
En tant qu’autorité de gestion déléguée des fonds européens, la Région optimise la consommation des crédits européens dont elle a la responsabilité (FEADER, FEDER, FEAMPA). - Assumer de revoir des niveaux d’intervention, de façon juste et différenciée.
Les capacités d’investissement sur les prochaines années, et le niveau de l’effort d’investissement sont réinterrogés dans ce contexte de contrainte budgétaire.
Outil de mesure de l’engagement du Conseil régional, le budget vert permet de chiffrer, au plus près de la réalité, l’impact des actions au regard de l’environnement. Le rapport sur le budget vert 2026 a été présenté en même temps que le budget 2026.