GPSO : la Nouvelle-Aquitaine passe à la vitesse supérieure. Après Bordeaux, la ligne à grande vitesse (LGV) poursuit son tracé jusqu'à Dax et Toulouse. La Nouvelle-Aquitaine réaffirme son engagement dans ces deux projets qui verront le jour en 2024 (Toulouse) et 2027 (Dax).
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En attendant l'arrivée de la LGV entre Tours et Bordeaux, prévue pour juillet 2017, la Nouvelle-Aquitaine poursuit son désenclavement et regarde vers le sud. La déclaration d'utilité publique (DUP) pour le Grand projet du Sud Ouest (GPSO), à savoir les lignes ferroviaires à grande vitesse Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse, a été adoptée par le gouvernement début juin 2016. Il confirme ainsi que le Sud Ouest ne doit pas rester à l'écart de la grande vitesse. Un nouveau projet pour la liaison entre Poitiers et Limoges - dont la DUP a été annulée – devrait également voir le jour.
Vers des nouvelles habitudes de déplacements
GPSO possède une dimension économique, mais également environnementale. Le fret et les déplacements du quotidien profiteront de ce projet.
Plus de 2 000 des 9000 camions qui circulent chaque jour entre Bordeaux et l’Espagne seront reportés sur le rail à l’horizon 2030 et la libération de la capacité sur les lignes existantes assurera une meilleure circulation des TER.
Les habitants de la Nouvelle Aquitaine feront plus facilement le choix du train, entraînant automatiquement une réduction de l'émission de gaz à effet de serre. Comme dans les Pyrénées Atlantiques où l’amélioration de la desserte ferroviaire du Béarn et de la Bigorre avec la liaison des agglomérations de Pau et Tarbes à Bordeaux va considérablement réduire les temps de parcours à 1h et 1h30.
Un atout économique dès les premiers chantiers
Rejoindre directement les pôles urbains aquitains comme Mont-de- Marsan et Agen, la côte basque ou Dax, première ville thermale de France sera alors possible. Un facteur essentiel pour favoriser la mobilité des habitants et le développement économique de ces zones tout en faisant émerger l'eurorégion. Ce projet rapproche la Nouvelle Aquitaine de Paris et du nord de l'Europe, mais également du sud. A terme, elle s’intégrera à l’espace de collaboration transfrontalier de 23 millions d’habitants qui s’organise entre Toulouse, Montpellier, Saragosse, Bilbao, Bordeaux et Barcelone.
Et riche de son expérience du chantier de la portion Tours-Bordeaux, la Région sait qu'elle peut compter sur des retombées économiques dès le début des travaux. Les emplois, la croissance de l'économie locale, des projets de renouvellement urbain, comme celui du quartier Euratlantique et la structuration d'une véritable offre de service public.
L'heure est à la recherche de financements
Des études complémentaires sur les impacts sur la vallée du Ciron et le Sauternais viennent de confirmer que la ligne ne modifiera pas les conditions générales d’écoulement des eaux souterraines et n'aura pas d'impact sur les conditions climatiques de la vallée du Ciron et les AOC Sauternes et Barsac. L'heure est désormais aux acquisitions foncières et au financement du projet. Si la Nouvelle Aquitaine compte sur la participation de l'Etat et de l'Europe, elle cherche d'autres pistes.
- 1h pour rejoindre Toulouse, 3h50 pour Barcelone
- 320 km/h de vitesse maximale pour la circulation des trains
- 105 km de ligne nouvelle entre Saint-Médard- d'Eyrans (33) et Dax (64)