Une Région 100% gaz vert

À l’horizon 2050, la quantité de gaz vert à produire et à injecter dans les réseaux pour combler 100% de notre demande en gaz sera 120 fois supérieure à celle injectée aujourd’hui sur nos réseaux. Un défi de taille, mais pour lequel la Nouvelle-Aquitaine dispose des ressources nécessaires. En appui à ces objectifs, la Région a réalisé en 2019 une étude qui fixe la trajectoire à suivre.

La filière « Gaz vert » est un atout pour la transition énergétique et un levier important pour devenir la première région productrice d’énergies renouvelables. Cette production s’appuie sur trois procédés : la méthanisation qui permet de transformer les déchets fermentescibles en énergie, la pyrogazéification issue de la filière bois, et le Power-to-Gas qui découle du stockage de l’électricité renouvelable. Ces trois procédés permettent de produire un gaz vert essentiellement composé de méthane, qui pourra être réinjecté dans le réseau de gaz et utilisé ensuite pour produire de l’électricité, de la chaleur ou même servir de carburant. 

Ce biogaz est de même composition que celui distribué par nos réseaux aujourd’hui. Mais au lieu d’être une énergie fossile importée, elle est produite localement à partir de ressources renouvelables. 

Dans une région marquée par une forte activité agricole et sylvicole comme la Nouvelle-Aquitaine, la production de gaz vert a donc de l’avenir. Le potentiel de production de gaz vert est même très supérieur aux besoins estimés, et une partie de la production pourrait être exportée.

Côté industriels, cette étroite collaboration avec la collectivité est rassurante, confirme Fabien Haas, directeur général adjoint chez Fonroche Biogaz « car c’est vraiment un projet de territoire, et c’est de cette vision dont on a besoin ». Acteur majeur de la méthanisation en France, le groupe compte aujourd’hui deux unités en exploitation dans la région, et bientôt deux de plus dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. À l’horizon 2023, cela représentera 100 millions d’euros d’investissement, des partenariats avec 500 entreprises de l’agroalimentaire régionales et l’équivalent de 120 emplois directs et indirects.

La première unité de méthanisation développée par Fonroche Biogaz à Villeneuve-sur-Lot en 2015 a ainsi contribué au maintien de l’abattoir, grâce à la récupération des sous-produits animaux. « Le fait d’avoir une solution locale de valorisation des déchets, c’est pour les industriels de l’agroalimentaire une baisse de la facture, car ils n’ont pas de coûts de transport », pointe Fabien Haas.

Chaque méthaniseur permet de valoriser 100 000 tonnes de déchets par an, transformés en digestat, un fertilisant naturel qui vient se substituer aux engrais chimiques. « Cela représente pour les agriculteurs une baisse de 50% sur les coûts de la fertilisation annuelle et, à terme, 10 000 tonnes d’engrais chimiques en moins par an. » Un gain à la fois économique et écologique pour des territoires plus durables.

Pour en savoir plus sur le procédé de méthanisation, cliquez ici.