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Paysages nourriciers
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Paysages nourriciers

Temps de lecture 5 minutes

A Ségur-le-Château (19), l’association Paysages nourriciers accompagne un projet agroécologique innovant sur une ancienne ferme. Elle se donne un objectif ambitieux : créer un écosystème fertile où l’humain trouve sa place.

Publié le lundi 21 janvier 2019
  • #Agriculture
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Photo de Paysages nourriciers
Paysages nourriciers

Ségur est un village façon conte de fées. La moindre maison est classée et le village fait partie des fondateurs du label des Plus beaux villages de France. Mais le visiteur n’a, la plupart du temps, accès qu’à l’extérieur des bâtisses. La maison qui abrite la figure centrale de l’association Paysages nourriciers ne fait pas exception à la règle. Le jardin de la demeure Renaissance donne sur le château. Elle est un parfait exemple de l’architecture locale.

Allier coopération et agroécologie

Astrid Verspieren, sa propriétaire, a décidé de créer un projet agricole alternatif alliant coopération et agro-écologie. « La ferme fait 80 hectares et est divisée en 3 métairies » explique-t-elle. « Je me suis demandée comment il serait possible de donner l’usage de la terre en partage sur un modèle coopératif mais non-communautaire. » La réponse s’élabore peu à peu avec l’association qu’elle a créée avec un agriculteur, un agronome, une jardinière-écrivain et une enseignante chercheuse. Paysages nourriciers porte leurs réflexions et permet de construire un modèle alternatif.

Au-dessus du village, la vigne occupe maintenant un joli pan de coteau de schiste. Le chenin blanc, cépage venu de Loire semble s’adapter au climat corrézien. Entre les rangs, les plantes fourragères poussent bien, un principe utilisé entre autres en permaculture. C’est Mathieu, architecte, qui s’est lancé dans l’aventure de la viticulture, accompagné par le viticulteur de Montlouis-sur-Loire, François Chidaine, qui lui a fourni les ceps.

Photo de Paysages nourriciers
Paysages nourriciers

Rendre leur équilibre aux sols

De l’autre côté du coteau, l’enclos de la pépinière d’arbres, châtaigniers et fruitiers qui attendent d’être plantés en plein champs sur d’anciennes terres à maïs en reconversion. « Les sols étaient très dégradés » explique Franck qui, fort de son expérience d’agriculteur, a pris en charge les cultures pour Astrid. La structure qui exploitera les terres reste à définir dans l’avenir. Franck tente de faire retrouver leur équilibre aux sols et met en place un système de culture passive, c’est-à-dire d’utiliser le minimum d’énergie sous forme de pétrole, engrais ou pesticides. Nettoyage, prévention des adventices avec des faux semis, non-labour, engrais verts pour nourrir les sols et « passage des machines dans le sens des courbes de niveau pour optimiser la gestion de l’eau » ont constitué les premiers travaux. Les douze hectares de sarrasin que la ferme agroécologique a mis en culture au printemps dernier ont donné des résultats mitigés du fait de la sécheresse mais aussi parce que l’amélioration des sols pour leur rendre leur fertilité prend du temps.

Remettre de l'humain dans le paysage

Aucun de ceux qui participent à l’aventure n’imagine un équilibre économique avant plusieurs années. « Pour l’instant, nous avons tous une activité à côté. Par exemple, Stephen Wright, est docteur en philosophie et apprenti maraicher. Franck Chevallier est artisan. Moi-même je suis paysagiste » explique Astrid. Elle plante des châtaigniers, matrice du paysage agroforestier en devenir. Michel Gauthier qui a créé un verger-conservatoire à côté de Saint-Yrieix-la-Perche lui a fourni ses plants greffons, des variétés anciennes qu’elle installe de façon suffisamment espacée pour permettre d’intercaler entre eux des fruitiers qui les protégeront des maladies. Les cochons culs noirs de Roméo, un jeune fermier voisin, viendront fertiliser le sol et, entre les rangs, les cultures de céréales seront possibles. Le réseau des racines permettra de retenir l’eau et d’obtenir de meilleurs résultats sans irrigation. « Nous remettons en place un système agro-sylvo-pastorale d’agroforesterie biologique mais avec les connaissances actuelles. » explique Christine Laurent, présidente de Paysages nourriciers. L’association a lancé la transition vers des surfaces plus petites Cette agroforesterie biologique dessine un nouveau paysage constitué de plus petites parcelles« Cela demande certainement plus de main d’œuvre, mais nous voulons remettre de l’humain dans le paysage. Les agriculteurs sont parmi les derniers emplois non délocalisables » poursuit Christine.

Relocaliser une production

Une des trois métairies du domaine est mise à disposition de ceux qui veulent s’essayer au maraîchage. « Paysages nourriciers a adhéré à l’association Paysan dès demain qui permet à des jeunes agriculteurs de tester leur projet pour une période de 1 à 3 ans ». Le cahier des charges implique de respecter les critères de l’agroécologie, définis par une charte commune à l’ensemble des acteurs qui cultivent les terres. Autour de la maison, 7000 mètres carrés de terrain, 2 serres, un système hydraulique d’arrosage et une petite boutique. C’est une famille américano-canadienne qui s’est installée depuis quelques mois. Stephen, le maraîcher du couple, est docteur en philosophie. Il enseigne à Angoulême et fait ses légumes à Ségur. Le maraîchage est une des clés de voûte du projet. « Il y a des terres tout autour du village, mais on ne peut pas se nourrir à Ségur. A terme, l’ambition, est de relocaliser une production » projette Christine. L’idée d’un tiers-lieu qui accueillerait l’espace de transformation et de distribution des produits est dans les cartons de l‘association qu’elle rêve comme « un espace d’échanges et de partage », à l’image de son projet en somme.

Contacter Paysages nourriciers

paysagesnourriciers[at]gmail.com.

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